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      CommentAuthormbertier
    • CommentTimeNov 12th 2021
     permalink

    « Une lune. Quoi d’autre qu’une lune. 

    Il était venu le moment de trouver une place, un endroit. Je suis venue dans la basse vallée sans savoir, le lieu s’est imposé à moi parce qu’au-dessus le ciel n’avait pas de trace, la nuit il faisait un noir solide, les morts étaient avec les vivants. J’y ai laissé mes ouïes et mon coeur. 

    C’était le moment donc la raison. Quel lieu donc s’impose en moi ? » 

     

    À partir de ses recherches et de ses écrits réalisés dans la basse vallée de l’Omo en Éthiopie, Anna Gaïotti initie la création de A Kiss Without Lips (AKWL). Elle se saisit de ce qu’elle a vécu et observé au sein des territoires Hamar et Nyangatom et fait ethnologie par l’écriture d’une fiction. Elle étend la compréhension des corps aux enjeux politiques notamment ceux qui touchent à la présence et à la disparition de danses, véritables dialectes sonores et spirituels reliés aux écosystèmes bouleversés de ces peuples. Ses écrits rassemblent le caractère ordinaire et extraordinaire de la vie et de l’environnement, la mémoire de ce qu’elle traverse au quotidien, les cohabitations des mort·e·s, des vivant·e·s, des conflits et des monstres, les incarnations répétées et ritualisées par le corps vulnérable. 

     

    De cette expérience émerge alors une réflexion sur la fracture d’une écologie locale dévastée par une culture patriarcale et une économie mondialiste univoque. AKWL tente de saisir l’espace-temps d’un voyage aux confins des frontières Kenyane et Sud- Soudanaise où, aujourd’hui, les terres et les êtres sont divisés, où les eaux et les peaux sont aspirées, où le corps se divise en son coeur. 

     

    AKWL fait lieu et lien d’un témoignage d’une réalité crue transmise par la fiction, qui repose sur l’expérience du corps et des sens parmi les femmes, les hommes, les enfants, les filles qui se prostituent, avec la brousse, le fleuve Omo, les sorcières, les créatures nocturnes, les tracteurs, les armes, les pierres précieuses, les maladies. 

     

    À travers l’archive et la mémoire de son corps, Anna Gaïotti, avec la complicité de vierge noir e et des interprètes, tentent de saisir la compréhension d’une autre réalité, celle-là qui ne cesse de copuler avec les croyances, les imaginations, les rêves et les bruits de fond, les gestes et les danses. 

     

    En raison de la situation sanitaire, l’accès au spectacle s’effectue sur présentation d’un pass sanitaire valide, le port du masque est obligatoire.

    via https://lapop.fr/spectacles/a-kiss-without-lips/