Not signed in (Sign In)

Commencer une discussion

Annoncer un événement

Proposer une release

🍍 Ananas It !En savoir plus

Une discussion au hasard !

TV Incongrue

Zap! | Plein écran

Pinacothèque

Événement

Voir tous les événements à venir

Alternatives

Voir la galerie de la discussion

Vanilla 1.3.0 is a product of Lussumo. More Information: Documentation, Community Support.

Bienvenue sur le forum des musiques incongrues

Ce que vous allez trouver ici :

Cerise sur le gâteau, vous pouvez très facilement apporter votre contribution à tout ça. Pour ce faire, le mieux est encore de vous connecter ou de vous inscrire :)

Enfin, vous pouvez nous contacter directement à l'adresse email : contact (CHEZ) musiques-incongrues (POINT) net

  1.  permalink

    A DATA :: SAMEDI 8 MARS - 19H00

    Projet de résidence BIBI AHMED à l'Embobineuse :

    Création et enregistrement d'un album.
    >>> Les bénéfices de la soirée permettront de financer l'enregistrement du disque !

    BIBI AHMED
    (musique touareg // Groupe Inerane, Sublime Frequencies // Niger)

    //////////////////////////////////////////////////////////

    \\ RESIDENCE DE BIBI AHMED A L'EMBOBINEUSE //

    Depuis son ouverture au public en 2004, l'Embobineuse fait venir des artistes de toute la France, de toute l'Europe et plus encore de toute la planète. Depuis le Japon en passant par la Nouvelle Zélande, l'Australie, L'Afrique du Sud, la Russie, les deux Amériques, l'Europe de l'Est et bien entendu tous les pays de l'Union Européenne, les courants musicaux les plus innovateurs et divers ont déferlé dans les oreilles de notre public grâce à la salle de spectacle de l'Embobineuse.

    Aventuriers par essence et défricheurs dans l'âme, nous voulons maintenant ouvrir notre programmation à la scène Nord Africaine et Centre Africaine, deux territoires où la confluence entre musique traditionnelle et nouvelles technologies permet l'émergence de sonorités inédites.

    Voilà dix ans déjà que l'Embobineuse travaille avec la scène indépendante et ce que l'on appelle la scène DIY, c'est à dire « Do It Yourself ». À base de détournements d'objets tous azimuts et de récupérations en tout genre, ces pratiques ont révolutionné la façon de produire la musique en occident.

    Pour donner une définition du DIY, on peut dire que d'une certaine façon le « Do It Yourself », cela consiste à donner un spectacle « son et lumière » aussi impressionnant qu'un show de Jean Michel Jarre, juste avec des objets sauvés de la déchetterie et des poubelles.

    D'une certaine façon mais bien plus généralisée et vitale, ces pratiques de « récup' » et de « détournement d'usage de l'objet » sont en vogue sur le continent africain depuis que les produits manufacturés inondent leur marché. Actuellement la scène africaine déborde d'ingéniosité et d'inventivité tout en jouissant d'un savoir faire et d'un patrimoine musical traditionnel encore intacts et tout à fait aptes et habiles à se ré-approprier les nouvelles technologies du monde moderne.

    Des formations sonores pratiquant un art situé au carrefour de la musique traditionnelle et des technologies électriques sont de plus en plus diffusées sur internet. Il s'agit même d'une véritable explosion. Pour citer quelques-unes des formations avec lesquelles nous sommes en contact, nommons le « Group Doueh » du Sahara Occidental que nous avons fait jouer sur Marseille en 2012, en partenariat avec l'association l'Improbable, Data et le Jardin de l'Artichaud, le groupe « King Aïysoba » du Ghana, qui a joué à l'Embobineuse en Juin 2013, le « Group Inrane » du Niger, sorte de Blues-Touareg avec guitares électriques portant des poèmes traditionnels parlés-chantés (c'est la formation dont Bibi Ahmed, le musicien que nous désirons faire venir en résidence, est le compositeur-fondateur).

    Pendant des décennies les courants musicaux les plus innovateurs et expérimentaux se sont inspirés des mélodies et rythmes traditionnels africains pour révolutionner la musique écoutée en occident et maintenant c'est le phénomène inverse qui se produit (mais non pas à une échelle restreinte comme du temps de la naissance du Reggae et de l'African-beat , mais à un niveau impliquant la progressive démocratisation des modes de production musicale sur le continent africain) : depuis le début XXI ème siècle, les musiciens africains se saisissent des réalisations et des outils musicaux de l'occident afin de transformer radicalement le paysage sonore du continent africain, tout en conservant le vitalisme intrinsèque à ces musiques rituelles, proches des mélopées primordiales.

    En tant que lieu d'expérimentation et d'innovation, la ligne de conduite de l'Embobineuse depuis sa création en 2003 étant de « Contribuer à créer, produire et diffuser ce qui n'est nulle part ailleurs, créé, produit et diffusé », il nous semble plus qu'évident que notre structure doit apporter sa pierre (aussi modeste soit-elle) à l'édification et la diffusion des nouvelles musiques africaines, et donc à faire connaître ici sur le continent européen ces musiciens de génies qui constituent l'actuelle avant-garde africaine.

    Parallèlement, la plupart de ces formations musicales, étant déjà diffusées via les réseaux musicaux d'internet, les musiciens du continent africain jouissent déjà d'un retour du public non seulement en France et en occident mais dans le monde entier. Ils savent que leur musique recèle des potentialités de développement indéfini, et que partout, le public est déjà prêt à danser !

    C'est dans cette perspective de rencontrer non seulement le public de France mais aussi d'autres musiciens français avides de collaboration et de partage d'univers musicaux, que Bibi Ahmed, via l'association l'Improbable, a pris contact auprès de nous.

    Après quelques entretiens téléphoniques et échanges de mail, le projet était né : accueillir en résidence à l'Embobineuse, les deux musiciens touaregs de nationalité nigérienne, Bibi Ahmed et Ikali Adam, afin de leur permettre de jouer devant le public marseillais mais surtout de créer et d'enregistrer leur premier album, dans des conditions professionnelles décentes, et aussi de les faire collaborer avec les musiciens français François Rossi et Jules Bernable (des groupes « Motto » et « Das simple »).

    Cette résidence de dix jours (du 3 au 13 mars 2014), nous permettra aussi d'opérer auprès de nos adhérents et de notre public un exercice de discernement. Les Touaregs comme les Musulmans sont victimes d'amalgames mensongers et de raccourcis médiatiques atroces. Les Touaregs sont avant tout les représentants d'une culture millénaire et cette culture, qui fait partie intégrante du patrimoine de l'humanité, est une richesse qui doit se communiquer à ceux qui sont capables d'en saisir les trésors indicibles, et nous pensons qu'ils sont nombreux aujourd'hui à Marseille et en Europe à vouloir goûter de cette authenticité forgée par les vents des sables.

    Aujourd'hui plus que jamais, l'occident individualiste, au bord de la faillite, a besoin de communiquer avec ce qu'il reste de sociétés traditionnelles, afin de renouer avec la dimension sacrée fondamentale de l'existence et ainsi donner du Sens au Présent, pour que l'avenir de nos enfants ne sombre pas complètement dans le nihilisme marchand.

    => http://www.sublimefrequencies.com